Cette « série » a été publiée pour la première fois sur mon profil Facebook.

Ne sachant pas trop où le publier pour en garder la trace, j’ai décidé de les mettre ici, sur mon premier blog historique. J’avoue que c’est plus pour moi que je le fais, cet article ne sera pas optimisé en termes SEO ☺️.

C’est simplement pour ne pas perdre ces textes car je pense continuer de documenter mon parcours d’entrepreneure.

Épisode 1 : Entreprendre, une évidence ? Les origines de « Lettering Créatif »

Pour moi, depuis l’enfance, le salariat a toujours été l’évidence et toutes mes études ont été faites avec cela en tête. Mon père travaillait dans une banque, ma mère dans l’édition (profil plutôt scientifique/mathématique et profil littéraire). Ils ont tous les deux eu un parcours purement en entreprise et il n’y a pas vraiment d’entrepreneurs dans ma famille proche. On va retrouver des ingénieurs, des médecins, des chefs de projets, architectes, etc. Idem chez mes amis (j’ai fait une École de commerce mais peu d’entrepreneurs dans mon lot d’amis).

L’élément déclencheur

On me demande donc souvent quel a été le déclic. D’après moi, c’était tout simplement l’envie/la curiosité. Je n’ai pas attendu « le bon moment » (qui de toute façon, n’existe pas) surtout avec un jeune enfant et l’approche de la quarantaine. Souvent, je voyais mes amis consultants faire le chemin inverse en cherchant plutôt la stabilité et entrer dans un Grand Groupe…

Et l’envie est arrivée à la naissance de ma fille (en 2015). Je ne voulais plus des horaires de bureau. Je voulais pouvoir la chercher moi-même à la crèche par exemple.

Le grand saut

Bon, en tout cas, naissance de ma fille, questionnement sur le sens de ma vie, bilan de compétences fin 2017 (avec Switch Collective si vous connaissez), tout cela m’a menée à poser un congé sabbatique. Il a débuté en mars 2018. Je dis cela comme si de rien n’était mais je peux vous dire que mon cœur battait fort lorsque j’ai dû annoncer cela à mon manager !

J’avais historiquement des économies faites pour un projet de tour du monde qui n’a pas été au bout… Et je suis propriétaire d’un appartement parisien que je loue (j’ai acheté très tôt dès la sortie de mes études). Cet argent m’a permis de « survivre » plus d’un an sans avoir à demander de l’argent ou de l’aide à personne. Suite au prochain épisode intitulé « des débuts chaotiques et des tests ratés » !

Épisode 2 « Des débuts (pas si ?) chaotiques et des tests ratés »

Par quoi commencer ?

Nous nous étions arrêtés à mon congé sabbatique qui débutait en mars 2018. Donc à ce moment-là, début du printemps, j’étais pleine d’enthousiasme (c’est ma saison préféré). J’avais eu le temps de préparer ma sortie de CDI car il faut savoir que le préavis pour partir, après le dépôt de congé sabbatique, est de 3 mois. J’avais abordé le sujet avec mon manager en décembre 2017. Il était très surpris car je pense que rien ne laissait penser que partir m’intéressait.

Comme je le disais, j’étais jeune maman (pour la petite histoire, je suis tombée enceinte en prenant mon nouveau poste fin 2014. Ma fille est née en 2015 et je suis revenue bosser en janvier 2016…). Mon chef a toujours été compréhensif. Je le remercie pour tout, j’ai vraiment énormément apprécié mes dernières années dans son équipe. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de chance dans mon parcours pro avec toujours de super postes, des managers extra, des équipes au top (je manageais des consultants en fin de parcours et j’ai beaucoup aimé cette partie, faire grandir mes équipes). Je pense être une des rares entrepreneures à avoir aimé bosser dans le salariat.

Les 3 mois de préavis m’ont permis de réfléchir à ce que je voulais faire et j’étais partie dans l’idée de développer mon activité de photographe (vous pouvez voir mon travail ici : http://y-lan-photography.fr/)

Là où je bossais, un très grand groupe (La Poste), il existait une cellule d’aide à la création d’entreprise. On pouvait demander un accompagnement pour établir son business plan et également faire une demande d’aide financière. Construire ce dossier a été particulièrement intéressant. J’ai pu échanger avec une personne qui avait eu le même parcours que moi et était devenu photographe de mariage et photographe sportif. Je suis donc partie avec une petite somme, mon dossier ayant été validé.

Un « détail » important : dans la boîte que je quittais, il y avait des dispositifs intéressant par rapport au congé sabbatique : le congé légal de 11 mois pouvait être prolongé par un congé pour création d’entreprise d’un an, lui même renouvelable. On pouvait ensuite demander un congé postal pour création d’entreprise de 2 ans, renouvelable une fois 2 ans à nouveau. D’un point de vue temps, j’avais de quoi faire.

En revanche, le point négatif, je n’avais aucun revenu pendant tout ce temps (contrairement à ceux qui obtiennent une rupture conventionnelle et ont le chômage…) Il me fallait donc agir vite pour ne pas voir mes économies fondre comme neige au soleil…

On passe à l’action

Je ne me suis pas tournée les pouces. J’ai commencé par me renseigner sur l’entrepreneuriat, allant dans les salons, les rencontres et événements d’entrepreneurs. J’ai beaucoup pitché, j’ai contacté tout mon réseau pour dire que je prenais des missions photos, etc. J’ai utilisé mon réseau. Je me voyais bien couvrir les événements influenceurs par exemple ou être photographe pour des marques.

Cela n’a pas donné grand chose…

J’ai eu quelques jolies missions mais rien de régulier. Pas de quoi remplacer mon ancien salaire de chef de projet… J’ai commencé à stresser/à m’interroger. En fait, la réponse est venue assez vite, je ne voulais pas être photographe… Du moins, pas à plein temps. Je pensais aimer la photo événementiel par exemple mais en fait, non. Il faut dire que jusqu’à présent, les domaines que je couvrais étaient :

  • le voyage (secteur très concurrentiel en photo et pas vraiment mon but depuis que j’avais fondé une famille)
  • la scène (concert et danse) => pas idéal de shooter le soir, le week-end si on veut préserver sa vie de famille
  • des projets personnels : friches industrielles, photos de rue, lumières de la ville la nuit => plutôt à destination d’expo et je vendais assez peu (une dizaine d’expo à mon actif)

Parenthèse développement personnel !

Une chose sur laquelle j’ai commencé rapidement à bosser, c’est le rapport à l’argent et le rapport au travail. On va lancer la jolie liste de toutes mes croyances plus ou moins ancrées de l’époque :

  • Vivre d’une passion artistique, c’est difficile
  • Un photographe gagne en moyenne moins qu’un cadre sup’
  • Il faut travailler dur pour percer en tant qu’artiste
  • Il faut s’attendre à gagner moins au début d’une fondation d’entreprise et attendre au moins 3 ans pour gagner sa vie
  • On a l’état d’esprit entrepreneur ou on ne l’a pas (je rappelle que j’ai été salariée et même salariée heureuse de 2001 à 2018…)
  • Les personnes qui gagnent beaucoup d’argent n’ont pas fait que des choses honnêtes dans leur vie
  • L’argent ne fait pas le bonheur
  • C’est déjà une chance d’exercer un métier passion, on ne peut pas en plus demander de gagner beaucoup
  • Il faut s’aligner avec les prix du marché
  • Il faut baisser ses prix pour avoir plus de clients.

Pour être complètement honnête, je ne pense pas encore avoir réussi à tuer l’ensemble de ces croyances. Je vous laisse un peu mariner pour savoir lesquelles ne font plus du tout partie de ma vision du monde…

Épisode 3 : Naissance du blog Lettering Créatif

Si ce n’est pas la photographie…

Rappel de l’épisode précédent : Finalement, je ne veux pas être photographe… Du moins, pas photographe à plein temps.

A ce moment-là, je bossais encore un peu sur ce blog Y-Lan’s Little World (que je tenais depuis 2011) mais sans trop en attendre quelque chose professionnellement parlant. J’avais côtoyé, pendant toutes ces années, les blogueuses parisiennes (dont celles qui avaient réussi à devenir influenceuses et vivre de leur blog) mais je me sentais assez loin de tout ça. Je profitais seulement des soirées (ça, c’était assez cool quand même) et des cadeaux… Bon… Et je perfectionnais mes photos. En revanche, ce que ce blog m’avait appris, c’était la régularité et la publication de contenu (1137 articles quand même !!!).

Blogging, tiens, tiens… Et si on creusait par là ?

Ainsi, c’est assez naturellement que j’ai rejoins le programme d’Olivier Roland, Blogueur Pro. En réalité, ce n’était pas mon premier achat de formation en ligne (et pas mon dernier… soupir…). Ce qui m’envoyait du rêve clairement, c’était cette promesse de partir de zéro sur un blog, de construire une communauté et de vivre de sa passion par la formation en ligne. Les nombreux témoignages, dont ceux de nombreux artistes (photographes, dessinateurs, musiciens), avaient fini de me convaincre.

Choisir un sujet de blog…

Je suis donc partie sur une réflexion poussée afin de choisir le sujet de mon blog. Je crois avoir encore la liste de toutes les possibilités (il fallait lister toutes ses passions et ses centres d’intérêt puis faire une mini étude de marché sur la viabilité économique. En gros, il s’agissait de s’assurer que le sujet était suffisamment recherché pour avoir des clients potentiels). J’avais une liste de 20 sujets possibles… Faire un choix, quel dilemme !

Et c’est là que le lettering est arrivé !

Un peu par hasard (je crois que c’était le 3e dans ma liste après la photo et la musique). Je voulais un sujet assez niché, original, qui me paraissait peu exploité mais avec quand même du potentiel. Et je dois avouer que j’étais assez débutante dans le domaine. Je tenais juste un Bullet Journal depuis 2017 et, parfois, j’y mettais un peu de jolis titres dessinés. Eh oui, c’est tout ! Et c’est pourtant bien ça le début de l’histoire !!!

Le blog Lettering Créatif est donc né en septembre 2018.

J’ai avancé assez vite avec la mise en place du fameux « lead magnet » permettant de récupérer des adresses emails (et donc une base de clients potentiels). Je découvrais le monde du marketing digital.

En octobre 2018, je rencontrais d’autres élèves Blogueurs Pro à Bruxelles lors d’un événement organisé par Olivier. De belles rencontres sont nées. En parallèle, en recherche d’informations dans le domaine et pour tester de donner des cours, j’ai organisé mes premiers ateliers de brush lettering en présentiel. J’ai commencé avec des lieux associatifs (merci Indigo world et le Consulat). Et ensuite, des coworkings (La Fabrique Bohème, l’Anticafé…)

Pour être honnête, ce furent des mois difficiles. J’avais du mal à remplir les ateliers, le blog avançait mais assez lentement.

Fin 2018, je suis obligée de clôturer mon PEL pour récupérer un peu d’argent…

Fin janvier 2019, je crée ma micro-entreprise.

En avril 2019, je n’avais encore que 300 personnes inscrites à ma newsletter… 400 abonnés sur Instagram…

En 2021, j’en ai respectivement 3500 et 4000… Mais ne sautons pas les étapes.

Avril 2019, je gagne autour de 200 euros pas mois (maximum…) Pas glorieux. Pas de quoi vivre ou même survivre. Ce qui m’a sauvée ? Suite au prochain épisode…

Épisode 4 : Beaucoup (trop) se former

Avril 2019. Cela faisait donc, si vous avez suivi, un peu plus d’un an que j’avais posé mon congé sabbatique.

Un an !!!

Et, à part une idée, un blog, quelques ateliers, une ou deux missions, rien de suffisamment concret pour moi. Il fallait passer à la vitesse supérieure…Ce mois-là, un pallier psychologique avait tout de même été franchi en participant à mon premier atelier en ligne animé par Béatrice Lhuillier (merci !) autour du lettering dans le sketchnoting (prise de notes dessinée). A ce moment-là, mon esprit semble comprendre des choses. Déjà, je ressens ce que signifie être dans le flow. J’aime le format, le fait de partager en live autour de ma passion et aussi le fait de travailler en partenariat. Cette intervention me permet de doubler ma liste e-mails. C’est encourageant mais ne paye pas encore la bouffe !

Je tente alors de nouvelles formations : Comme le format vidéo m’attire et me bloque à la fois (à ce moment-là, je n’ai pas encore réussi à vraiment lancer ma chaîne Youtube, j’ai seulement 2 vidéos « tests » à mon actif), je craque sur la formation de David Jay, en partie pour la partie lancement vidéo (finalement, je ne l’aurais jamais utilisée…) et pour l’idée de réfléchir à un produit « premium » : Vendre peu et cher plutôt que beaucoup et pas cher. Ok, l’idée est séduisante. Mais comment appliquer ça à mon domaine ? (Amis entrepreneurs ou aspirants entrepreneurs, si vous me lisez, je vous laisse plancher sur cette question).

En parallèle, je reste constante sur mes publications de blog et je continue de me former en lettering… Première leçon, les choses avancent parfois « dans l’ombre » (j’entends par là pas en espèces sonnantes et trébuchantes). L’effet cumulé paiera plus tard. Le coup du « premium » faisant le tour de mon cerveau, je tente à nouveau un accompagnement mais, au lieu d’acheter une formation à faire en autonomie, je tente l’aventure du coaching de groupe. C’est l’été 2019. Je me retrouve avec un sympathique groupe de freelances (une dizaine) et 2 coachs pour un programme autour de la prospection, de la construction d’une offre à forte valeur (plutôt B to B => vers les entreprises plutôt que les particuliers si tu n’es pas familier avec le jargon).

Après deux mois, des tentatives intéressantes mais pas concluantes de prospection, je lâche du lest sur cette affaire (mais l’avenir nous dira si le sujet ne refera pas surface). Je conclus (au moins pour le moment) que ce n’est pas pour moi…

Je repars donc sur mes réflexions de formation en ligne et je craque pour un « bootcamp » avec un accompagnement de groupe hebdomadaire qui se termine par une immersion de 5 jours à Marrakech. Alors, là, je dois être super honnête avec moi-même, c’est beaucoup le séjour à Marrakech qui a déclenché ma décision de partir. L’opportunité de pouvoir être complètement 24/7 dans un contexte de développement business avec 9 autres personnes et ne plus avoir à penser à quoi que ce soit d’autre. Tout cela en dehors de mon environnement habituel. C’était intense.

A ce stade, vous l’avez remarqué, je me cherche beaucoup et je me fais beaucoup accompagner.J’en tire deux conclusions : l’accompagnement peut véritablement booster son entreprise mais « trop » d’accompagnement peut aussi faire douter… et s’éparpiller.

Mais en synthèse, je n’ai de regrets sur aucun de ces accompagnements, même si certains m’ont « apporté » plus que d’autres (encore une fois, sur la partie visible, la partie invisible est encore peut-être en train de travailler intérieurement). On vous parlera souvent de transformation quand vous prenez un accompagnement ou une formation. Et c’est vrai, on est transformé. Et cela me fait réfléchir sur mes propres cours de lettering, c’est bien cela que je souhaite pour mes élèves, une transformation.

Allez, Marrakech, ce sera pour le prochain épisode !!! Je vous mets une photo du lieu qui nous a accueilli !!! Dans le prochain épisode, je vous explique pourquoi il y a une chaise dans la piscine…

Épisode 5 : Bootcamp « Marracash » 💶💶💶

Octobre 2019. L’immersion d’entrepreneurs à Marrakech méritait bien un épisode complet.

Le départ

Avant l’immersion, nos 2 coachs et notre petit groupe d’entrepreneurs avions échangé pendant plusieurs semaines (appels hebdomadaires, groupe FB privé). Ainsi, je me souviens parfaitement de mes émotions à l’aéroport au moment de faire tous connaissance en vrai (nous étions plusieurs parisiens, pour les autres, nous nous sommes retrouvés à l’arrivée). C’était génial !

Je me souviens aussi de mes sentiments partagés par rapport au fait de partir quelques jours, en particulier, je n’avais jamais laissé ma fille plusieurs jours d’affilé (elle avait 4 ans quand même !!!) Le côté maman poule est une partie vraiment importante de qui je suis et fait partie intégrante de mon « pourquoi ». J’en parle dans l’épisode 1, le déclic.

Par ailleurs, moi, la « grande voyageuse », je n’avais pas quitté le sol français depuis sa naissance. Presque, j’avais peur de reprendre l’avion ! Je me suis demandée si c’était lié à la parentalité (une peur assez irrationnelle de disparaître en étant maman !) Cela vous montre un peu l’état d’esprit avec lequel je partais, à la fois impatiente, excitée et un peu inquiète.

Marrakech sans voir Marrakech

J’ai adoré chaque instant de cette immersion. Je pense ne même pas l’avoir suffisamment dit à mes deux coachs même si je les ai remerciés de leur accompagnement bien évidemment (pff, zut, cela amène encore un autre sujet : exprimer sa reconnaissance.)

Je ne sais pas trop par où commencer. C’est intéressant quand j’y repense car il me revient des moments furtifs qui ne sont pas forcément des moments « forts » ou forcément liés au business, mais plein de petits moments.

J’ai adoré surtout les moments d’échanges, avec les coachs, avec les « collègues », pas que sur le boulot (sans citer tout le monde, merci à Ludo, Amandine, Manu et Julien en particulier).

Côté purement business, je suis partie avec l’objectif « simple » de ne pas quitter l’immersion sans avoir fait mes premières ventes de formation en ligne. Je bloquais depuis un moment sur le contenu de la formation, la page de vente, le choix de la plateforme d’hébergement, des systèmes de paiements, etc (que des excuses tout ça pour ne pas me lancer pour de vrai…) J’avais même déjà la date de mon webinaire (atelier en ligne) : le jeudi 17 octobre à 18h (d’ailleurs, 18h ou 19h heure de Marrakech ou de Paris, je ne sais plus mais ce petit décalage horaire a eu un impact sur la technique, heureusement que je n’étais pas seule à gérer).

Les moments me reviennent un peu décousus dans la tête : les cours dans la salle près du billard et du terrain de tennis, les super repas en grandes tables (en mode buffet, j’ai une tendance à me servir et me resservir, heureusement que les temps de repas étaient limités), les « hot seats » à la piscine qui tournaient à la psychanalyse (cf photo de l’épisode 4 avec le siège à coussin rouge), les soirées à « geeker », tous sur nos ordis sur le genoux autour de la piscine ou du bar jusqu’à pas d’heure, le déroulement du webinaire, les premières alertes e-mails de vente (ma toute première vente m’a mise les larmes aux yeux, la sensation est vraiment étrange… bon, j’ai la larme facile, j’avoue).

Nous n’avons rien vu de Marrakech, nous étions « enfermés » dans une très belle propriété avec piscines, terrain de tennis, etc. Dans une autre vie, j’aurais trouvé ça dommage (après, je suis déjà allée à Marrakech et j’y retournerai sans doute) mais là, le fait d’être tous concentré sur notre objectif et de bosser ensemble, s’entraider, se poser des questions, savoir qu’on n’était jamais bloqué car toujours près de quelqu’un qui pouvait nous dépanner, pour moi, c’était un temps suspendu. Je n’ai jamais eu l’impression de bosser en vérité.Je ne vous ai pas trop parlé de mes collègues (là, ça deviendrait vraiment très très long de détailler leurs activités) mais il y avait de très belles personnes dans des domaines vraiment variés, du community management au sport en passant par le développement personnel…

Un point super important que je souhaite évoquer, c’est le chiffre d’affaire de ce premier webinaire. Toutes les formations que j’ai achetées mettent en avant des témoignages clients qui font clairement rêver avec des lancements à plusieurs milliers, voir dizaine de milliers d’euros. Du coup, en un lancement, on a de quoi voir venir sur quelques mois. Mes chiffres ne s’approchent pas du tout de cela. J’ai eu plutôt autour de 500 euros… Je ne remboursais même pas mon immersion avec ça. Et pourtant, je vous le dis en toute transparence, malgré ma « déception » sur le moment, je sentais enfin que c’était possible, l’espoir revenait.Ce que j’ai adoré aussi, c’est d’avoir « à disposition » et, surtout dans ce bel environnement, un photographe et un vidéaste. J’aurais même dû en profiter un peu plus car j’ai finalement assez peu de photos ou de vidéos où on me voit calligraphier.

Le retour de Marrakech a été un peu compliqué psychologiquement et techniquement. Je vous passe quand même les détails qui ne vous serviront pas mais je n’avais même pas de compte pro paypal et stripe (et il est déconseillé de le faire d’une IP marocaine si on ne veut pas de souci après) donc j’ai dû un peu bidouiller pour mettre en place le paiement et remettre tout bien comme il faut à mon retour…Décembre 2019 : Avec les grèves, certains de mes ateliers en présentiel sur Paris sont annulés. Je suis contente à ce moment-là d’avoir déjà des formations en ligne. Je fais mon meilleur CA mensuel de l’année avec 4 chiffres…Arrive 2020, année compliquée. Le contexte global, comme on le sait, bascule en mars avec la crise sanitaire… Voulez-vous savoir comment mon business a vécu tout ça (avec un CA annuel qui a fait x5) ?

NB : en photo, une de mes photos préférées avec les feutres qui « volent » ! Merci Ludovic Miranne II pour le shooting et Julien Kaci pour le lancer de feutres derrière moi !!! Et une photo de mon installation webinaire. J’avais aussi de superbes tableaux noirs pour le lettering à la craie.

Épisode 6

2020, une année compliquée ? Oui, mais pas pour les raisons que vous pensez (qui commence par un « C » et se termine par un « D »…)

Après la note positive 2019, quelle a été votre réaction ? Par exemple, vous êtes-vous dit que ça y est, mon activité était lancée et que la suite allait rouler, happy end, fin de l’histoire ?

Cela n’a pas du tout été le cas et, début 2020, avant même la crise sanitaire, j’étais à deux doigts de tout lâcher.

Ce n’est pas quelque chose que je raconte souvent… Mais de janvier à mars 2020, malgré mes ateliers en lignes, un partenariat avec une autre amie blogueuse, eh bien les résultats ne suivent pas du tout. Je n’arrive pas à mettre en place quelque chose qui me rapporte des revenus suffisants et réguliers. Pourtant, mes premiers élèves sont satisfaits des cours, les ateliers en présentiel se remplissent plus facilement (mais ne sont cependant jamais complètement pleins). Je ne dépassent plus les 1000 euros par mois sur tout le premier trimestre. Et je sens que la fatigue, la lassitude finissent par arriver.

La crise sanitaire et le confinement en mars ne pouvaient pas plus mal tomber (du moins, c’est ce que je pensais alors…). De nombreuses missions (dont les missions en entreprises) sont purement et simplement annulées ainsi que mes ateliers sur Paris. Par ailleurs, l’école ferme et ma fille doit rester à la maison. Bien sûr, nous essayons de nous relayer avec mon mari mais il est en télétravail et en réunion quasiment toute la journée. Je me résous à travailler en horaires décalées pour ma boîte. Je « joue » à l’école à la maison de 8h à 17h et je bosse de 17h30 à 1h du matin si ce n’est plus… Un sacré rythme… Mais on ne reste jamais au fond du trou quand on est persévérant. Et c’est un appel courant avril qui va, à nouveau, tout faire basculer…

Épisode 7 : Gestion de « crise sanitaire »

Cet épisode porte un numéro porte-bonheur, chouette ! Je vous avais laissé au bord du gouffre (ou au fond, je ne sais plus lol !) Mais j’avais un peu « teasé » que la suite allait être plus positive (ouf !)

L’ascenseur émotionnel de l’entrepreneur, vous connaissez le terme ? (Bon, je pense que même sans être entrepreneur, on peut comprendre de quoi il s’agit). Même quand on est au courant et qu’on s’y prépare, ça peut parfois surprendre. Ce qui est déroutant, c’est que cela peut se produire dans un espace-temps très changeant. Sur une journée, une heure ou sur plusieurs mois. Du coup, il faut savoir prendre son mal en patience parfois…

Reprenons donc à la fin du premier trimestre 2020. C’est une première mondiale, les pays entrent en confinement les uns après les autres. Les écoles sont fermées, les parents doivent télétravailler (ou se retrouvent au chômage technique). On n’a jamais vécu ça ! On pense en avoir pour quelques semaines, un mois au plus… Grosse erreur… Le confinement s’installe, sans aucune visibilité. Ce fâcheux virus pose beaucoup de questions, on lit/entend tout et son contraire. Moi, je choisis de m’occuper du moment présent et pas de l’avenir. On n’a pas le choix de toute façon…

Côté école à la maison, les choses se mettent en place doucement, que ce soit du côté de la maîtresse qui instaure un bon rythme (mp3 reçus chaque jour avec des exercices et activités, une chanson, une histoire), jeux et activités envoyés par l’équipe du centre de loisirs. Franchement, c’est top ! Ma fille semble bien s’adapter et la cour de la copropriété lui permet de s’aérer et jouer avec les autres enfants. Elle apprend même à faire du vélo.

Bon, côté entreprise, je dois gérer le fait d’annuler tous les ateliers et événements. A la rigueur, ça, ça passe. Mais je manque vraiment de temps pour continuer à progresser sur la partie en ligne. Habituellement, je profite des moments où ma fille est à l’école pour filmer mes cours, organiser des webinaires, etc. Mais là, avec cette nouvelle situation, je me sens coincée pour avancer.

Reprendre du coaching ?

Pendant cette période, je continue à suivre de façon très régulière différents coachs mais aussi des spécialistes en marketing ou en business en ligne. Et en particulier mon ancien coach de Marrakech. Il se trouve qu’il lance un nouvel accompagnement qui démarre en avril… Un peu sur le même format que l’immersion mais, en raison du contexte sanitaire, il « remplace » l’immersion à l’étranger par 2 jours à Paris.

J’hésite beaucoup… Je sais que cela demande beaucoup d’investissement en temps et qu’avec le confinement et ma fille et mon mari à la maison, je ne sais pas dire si j’arriverais à suivre… Finalement, je prends un appel téléphonique avec ce coach et je prends ma décision, je signe !!!

A partir de là, commence une sorte de marathon. Je suis moi-même étonnée mais j’arrive à faire les appels de groupe, à regarder puis appliquer les vidéos de formation et à faire les deux jours à Paris début juillet (à ce moment-là heureusement, le confinement est levé).Cet accompagnement refait décoller mon activité, en particulier grâce à la pub Facebook (je n’avais jamais fait de pub, cela me faisait peur, je craignais le gouffre financier !)

Les résultats rapides

Au final, à partir de mai 2020, mon CA double puis triple pendant l’été. Sur cet espace-temps, je réussi à sortir 2 formations qui fonctionnent plutôt bien, une formation qui est tirée de mon offre sur abonnement (et qui, du coup, me demande quasi zéro effort) et une formation pour les enfants (inspiré du confinement et des parents en recherche d’activités pour les petits à la maison) qui ne me prend que quelques jours à filmer. Quand on n’a pas le choix, on est plus efficace… Mais il faut penser à prendre des pauses et à ne pas se brûler les ailes…Je suis soulagée. Même si ce n’est pas simple tous les jours et encore très prenant, mon activité se stabilise et je fais mon meilleur mois en août alors que je pars en vacances à la mer…

De septembre à décembre 2020, c’est à nouveau le yoyo au niveau du CA mais sans jamais redescendre au niveau du début d’année. Et surtout, désormais, je sais gérer. Pour autant, 2021 se présente comme une année aussi compliquée et avec ses défis à relever…

La crise sanitaire n’est pas encore derrière nous. Il ne faut se reposer sur ses lauriers…

J’arrête ici, la suite se fera sans doute dans un prochain article. Là, tout est trop récent pour que je le documente, j’attends donc un peu.

N’hésite pas à commenter sous l’article pour me faire part de tes réflexions, me dire ce que ce texte t’inspire ou si tu as des questions !